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Enigme policière
Je vous propose une égnigme policière du livre de Dominique de Niort, 30 énigmes. De temps en temps, je vous proposerai une égnigme et si vous voulez, vous pourrez chercher la solution à l'énigme. Je publirai la solution la semaine d'après.
Les poissons exotiques
L'inspecteur Borel était un peu ému. Pour la première fois de sa carrière, il avait à enquêter sur la mort suspecte d'un homme célèbre : Arthur Nollet, auteur des meilleurs best-sellers de ces dix dernières années.
Curieux personnage que cet Arthus Nollet. À quarante ans, il connaissait la gloire et la fortune, mais il vivait en ours comme au temps de ses débuts difficiles. Pour écrire chacun de ses romans à succès, il s'enfermait dans sa villa du pays basque, sans domestique, sans secrétaire, sans téléphone. Il tolérait pour seule compagnie une centaine de poissons exotiques dans un aquarium.
Pour être certain de ne pas être importuné, il faisait même garder sa demeure par deux énormes danois que seule, à part lui, sa femme pouvait approcher. Il leur avait d'ailleurs fait installer dans le parc un distributeur automatique de nourriture en conserve qui leur servait quotidiennement une pâtée toute préparée. Ainsi il n'avait pas à s'occuper d'eux.
Bien entendu, cette façon de vivre ne convenait guère à sa jeune femme qui n'avait pas le droit de le déranger pendant ces retraites qui se renouvelaient plusieurs fois chaque année. Elle l'appréciait d'autant moins qu'il lui interdisait de sortir et de recevoir pendant ces longs mois. Évidemment, elle avait pensé au divorce, mais son mari avait été catégorique :
-Si tu me quitte, je te tuerai...
Et puis elle ne tenait pas tellement à se passer délibérément du luxe que lui procurait Nollet.
Quoi qu'il en soit, le 15 mai au matin, Mme Nollet s'était précipitée affolée au commissariat :
-Mon mari est mort, avait-elle dit en sanglotant. Je viens de découvrir son cadavre dans sa villa. C'est horrible. Il est complètement décomposé.
Effectivement, le cadavre d'Arthur Nollet n'était pas beau à voir. Il était en complète putréfaction, pratiquement méconnaissable. Une odeur suffocante se répandait dans la villa où volaient de grosses mouches bleues...
-Il est mort il y a environ cinq ou six semaines, avait dit le médecin légiste. Mais c'est difficile à préciser dans l'état où se trouve le cadavre. J'ai aussi trouvé des traces d'arsenic dans ses viscères, avait-il ajouté.
S'agissait-il d'un suicide ? Apparemment c'était peu probable : d'abord Nollet n'avait aucune raison de se suicider; d'autre part il était catholique pratiquant; enfin il n'avait pas terminé le dernier roman qu'il avait entrepris et auquel il attachait une très grande importance.
Pourtant, en raison des chiens, personne n'avait pu pénétrer dans la villa. Personne, sauf bien sûr, sa femme.
Mais cette hypothèse s'était révélée fausse car, du 15 mars au 6 mai, Mme Nollet, qui faisait de la dépression nerveuse, avait fait une cure de sommeil artificiel dans une clinique. Borel avait vérifié. Elle n'avait pas pu s'absenter, en étant d'ailleurs tout à fait incapable, pendant toute la durée de la cure.
Naturellement, il avait interrogé la jeune veuve :
-Comment se fait-il que vous soyez venue voir votre mari le 15 mai malgré l'interdiction qu'il vous avait faite de le déranger ?
-Il devait me retrouver comme chaque fois dans un hôtel de Biarritz où il m'avait donné rendez-vous pour le 10 mai. Comme il était toujours ponctuel, je me suis inquiétée quand je ne l'ai pas vu arriver à cette date, mais j'ai quand même attendu jusqu'au 15 avant de venir voir ce qui s'était passé...
Evidemment, il n'y avait rien à dire. Pourtant Borel, avec ce sixiéme sens qui caractérise certains policiers, avait ressenti un certain malaise dans les explications trop claires de Mme Nollet. Il n'aurait pas pu dire ce que c'était. Peut-être elle avait un alibi trop parfait alors, qu'en fait, elle n'en avait pas besoin.
Borel décida donc de retourner à la villa, sans trop d'ailleurs savoir ce qu'il pourrait bien y découvrir. Il inspecta à nouveau toutes les pièces, sans aucune gêne cette fois, le cadavre ayant été enlevé et la maison désinféctée.
Dans le salon, il s'intéressa à quelques tableaux de maîtres puis resta en contemplation devant l'aquarium de Nollet. Une centaine de poissons exotiques, multicolores et flamboyants, scintillaient dans l'eau claire.
Soudain un déclic se fit dans l'esprit de Borel. Il venait d'attraper au vol un des maillons de la chaîne qu'il cherchait. Il réfléchit encore un instant puis se précipita soudain sur un des radiateurs de la pièce. Il l'examina rapidement et s'aperçut qu'il fonctionnait sur un système autonome au mazout...
Une demi-heure plus tard, il était chez le seul distributeur de mazout de la région.
-En effet, lui dit celui-ci, j'ai livré trois tonnes de mazout le 3 mai à la villa de M Nollet. C'est Mme Nollet qui m'a reçu après avoir attaché les chiens. J'ai trouvé un peu bizarre de faire une livraison aussi importante à cette époque de l'année, mais...
Quelques instants plus tard , l'inspecteur Borel se présentait à l'hôtel de Mme Nollet.
-Je vous arrête pour le meurtre de votre mari, lui dit-il.
Comment l'inpecteur Borel avait-il pu arriver à cette conclusion ?
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Commentaires
Il est très joli ton dessin.
Pour l'énigme, la femme devait être en cure jusqu'au 5 mai, mais elle était là pour la livraison de mazout, donc, c'est elle qui l'a empoisonné avec de l'arsenic.
Bonne soirée.
parce que, le mari de la femme avait mordu ces chien et avit bu tout le mazout pour ettouffé l'affaire (Oo) Non c'est pas ça... bon....
8momoVendredi 5 Octobre 2012 à 13:02je crois a la maison surchaufée avec la décomposition du cadavre
sa femme l'a tué le jour du 10 MAI
bisous
momo
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Bonjour Claudine, pas une adapte du roman policier, j'aime bien regarder les Simenon ma foi... Alors ici... Pièce chauffée, aquarium plus chaud, poisson exotique dégageant une toxicité si dans de l'eau trop chaude.... Je ne vois pas autre chose, désolée... Mais c'est gentil de nous faire travailler les méninges... Joli ton inspecteur ! Bises de jill